Aliyev a déclaré que l’Azerbaïdjan avait récemment présenté ses propositions pour un futur traité de paix avec l’Arménie et attendait la réponse d’Erevan.
Dans un communiqué publié mardi, son ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il “se tenait prêt à des négociations directes avec l’Arménie sur une base bilatérale pour finaliser l’accord de paix le plus rapidement possible”.
L’Azerbaïdjan a récemment refusé des réunions sous la médiation de l’UE ou des États-Unis, les accusant de favoriser l’Arménie.
“La responsabilité de poursuivre le processus de paix – y compris le choix d’un lieu mutuellement acceptable ou la décision de se rencontrer à la frontière de l’État – incombe à deux pays”, a-t-il déclaré, refusant apparemment toute médiation internationale.
LES POURPARLERS DE PAIX AU COURS
Les deux dirigeants ont déclaré qu’un accord de paix global pourrait être signé d’ici la fin de l’année, mais les pourparlers de paix menés sous médiation internationale entre les anciennes républiques soviétiques n’ont guère progressé.
Aliyev et Pashinyan se sont également rencontrés à plusieurs reprises pour des entretiens sous la médiation de l’Union européenne.
Mais le mois dernier, Aliyev a refusé de participer aux négociations avec Pashinyan en Espagne, invoquant la partialité française.
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz étaient censés servir de médiateurs dans les négociations avec le chef de l’UE Charles Michel.
Depuis lors, aucun progrès visible n’a été enregistré dans la reprise des négociations menées sous l’égide de l’UE.
Washington avait également organisé plusieurs réunions entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays.
L’Azerbaïdjan a toutefois refusé jeudi de poursuivre les négociations, en raison de ce qu’il considère comme la position « partiale » de Washington.
La Russie, intermédiaire traditionnel du pouvoir régional – enlisé dans sa guerre en Ukraine – a vu son influence décliner dans le Caucase.
En 2020, Moscou a négocié un cessez-le-feu qui a mis fin à six semaines de combats, après quoi Bakou a récupéré des pans de territoire contrôlés pendant trois décennies par les forces séparatistes arméniennes.
Après ce conflit, le président russe Vladimir Poutine a accueilli Aliyev et Pashinyan pour plusieurs séries de pourparlers de paix, la dernière en mai.