Le Bangladesh condamne 139 responsables de l’opposition et militants, selon des avocats


DHAKA, 20 novembre — Le Bangladesh a condamné 139 hauts responsables et militants de partis d’opposition au cours des deux derniers jours, ont annoncé aujourd’hui les procureurs et les avocats, alors que la répression contre les manifestants antigouvernementaux s’intensifie à l’approche des élections.

Parmi les personnes reconnues coupables figuraient de nombreux militants du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principal parti d’opposition du pays, notamment pour des accusations historiques de violences lors des manifestations, d’incendie criminel et d’entrave au fonctionnement de la police, avec des condamnations allant de quelques mois à trois ans et demi. .

Le Bangladesh se rendra à des élections générales le 7 janvier, et la Première ministre Sheikh Hasina envisage son quatrième mandat consécutif au pouvoir, malgré les inquiétudes exprimées par les États-Unis et d’autres pays quant à savoir si le vote sera libre et équitable.

Le BNP a organisé une série de rassemblements et de marches majeurs depuis l’année dernière dans le but de forcer Hasina à quitter le pouvoir et à laisser un gouvernement neutre diriger les élections.

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Mais depuis la fin du mois dernier, la police a réprimé l’opposition, arrêtant la quasi-totalité des hauts dirigeants du BNP et arrêtant des milliers de ses militants et partisans.

Deux procureurs ont déclaré à l’AFP qu’au moins 132 militants et hauts responsables du BNP avaient été emprisonnés dimanche et lundi par deux tribunaux d’instance de Dhaka, la capitale du pays.

“Le juge Md (Mohammed) Ataullah a condamné lundi 70 militants et dirigeants du BNP dans quatre affaires différentes”, a déclaré le procureur Shahid Uddin à l’AFP.

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“Ils ont été reconnus coupables d’incendie criminel et d’entrave au travail de la police”.

Uddin a déclaré que parmi les hommes condamnés du BNP figuraient son influent chef de la jeunesse, le sultan Salahuddin Tuku, deux anciens chefs de la branche étudiante et un chef de district.

“Ces cas datent de 2013 à 2018, lorsque l’opposition a imposé des grèves et des blocus”, a déclaré Uddin. « Ils ont été condamnés à des peines de prison allant de six mois à deux ans ».

Le juge Mohammad Sheikh Sadi a condamné 62 autres militants du BNP à trois ans et demi de prison chacun dans le cadre d’une affaire datant de 2018, a déclaré à l’AFP le procureur général de Dacca, Abdullah Abu.

Sept autres militants du BNP ont également été emprisonnés par le juge Sadi, a déclaré à l’AFP l’avocat Nazrul Islam, ajoutant qu’ils comprenaient Saiful Alam Nirob, un ancien chef de la jeunesse du BNP qui, selon le New York Times, faisait face à plus de 300 procès. -AFP



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