Les États-Unis envisagent de redésigner les Houthis comme groupe « terroriste » après la saisie d’un navire | Conflit israélo-palestinien Actualités


La Maison Blanche avait annulé la désignation d’un groupe rebelle en 2021 pour aider à fournir de l’aide au Yémen déchiré par la guerre.

La Maison Blanche a déclaré qu’elle envisageait de reclasser les rebelles Houthis du Yémen comme groupe « terroriste » après avoir revendiqué la saisie d’un navire commercial dans la mer Rouge.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a condamné mardi la saisie, la qualifiant de « piraterie d’un navire dans les eaux internationales », et a accusé les Houthis de « prendre récemment pour cible des civils ». La mer Rouge abrite l’une des routes commerciales les plus vitales au monde, via le détroit d’Ormuz.

L’administration du président américain Joe Biden a officiellement radié les Houthis de la liste des « organisations terroristes étrangères » et des « terroristes mondiaux spécialement désignés » en 2021, annulant ainsi une décision de l’ancien président Donald Trump. Les Nations Unies et les groupes humanitaires ont critiqué ces désignations, affirmant que leurs restrictions compliquaient l’acheminement de l’aide au Yémen déchiré par la guerre.

Les Houthis – un groupe soutenu par l’Iran qui contrôle de vastes étendues du nord du Yémen et de la capitale Sanaa – ont mené des attaques contre Israël ces dernières semaines, lançant des missiles et des drones et menaçant de s’emparer de navires israéliens dans la mer Rouge.

Les forces houthistes ont attaqué dimanche un navire nommé Galaxy Leader. Le général Houthi Ali Al-Moshki a déclaré ultérieurement à la télévision : « Les navires israéliens sont des cibles légitimes pour nous, où que ce soit. »

Le navire est exploité par une entreprise japonaise et a des liens avec l’homme d’affaires israélien Abraham « Rami » Ungar.

L’équipage de ce navire, composé de 25 travailleurs originaires de nombreux pays, continue d’être aux mains des Houthis. Kirby a demandé leur libération immédiate et inconditionnelle et a accusé l’Iran d’être complice de telles attaques.

Ce raid, qui, selon les analystes, reflète les tactiques utilisées par l’Iran, a suscité l’inquiétude quant au risque que les Houthis pourraient intensifier leurs attaques dans la mer Rouge.

Le groupe se considère comme membre de « l’axe de la résistance », un réseau de groupes armés dans toute la région soutenus par l’Iran et hostiles à Israël et aux États-Unis.

L’annulation par l’administration Biden de la désignation « terroriste » des Houthis a été prise pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire au Yémen, où le groupe est en conflit avec le gouvernement et une coalition soutenue par l’Arabie saoudite depuis 2015.

L’administration Biden a envisagé de redésigner les Houthis comme groupe « terroriste » au moins une fois depuis lors, après les attaques de drones et de missiles contre les Émirats arabes unis revendiquées par le groupe.



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